Dans les transports, notre corps est soumis à des forces physiques, notamment des accélérations rectilignes ainsi que des accélérations radiales et angulaires.
Problème : ces mouvements ne correspondent pas à ce que nos yeux voient et à ce que les mécanorécepteurs des articulations signalent : une assise tranquille.
Il en résulte dans notre corps, ou plus précisément dans notre cerveau, un traitement contradictoire des signaux.

L'organe de l'équilibre dans l'oreille interne détecte tous les mouvements de rotation de la tête via les canaux semi-circulaires et perçoit les mouvements horizontaux et verticaux dans l'espace via les organes otolithiques. De petites cellules réceptrices enregistrent chaque changement de position dans l'espace et envoient ces informations au cerveau sous forme de signaux électriques via les nerfs compétents.
Dans les muscles et les tendons, les propriocepteurs mesurent l'état d'étirement respectif et envoient également ces informations au cerveau.

Pour se déplacer en voiture ou en bateau, c'est plus difficile : en effet, les yeux ne peuvent pas toujours suivre les mouvements d'un véhicule, ce qui provoque un signal d'erreur dans le mésencéphale et le cervelet. La fusion des signaux des yeux, des organes de l'équilibre et des mécanorécepteurs des articulations dans le tronc cérébral est compromise.

Il s'ensuit une réaction de stress dans le corps, ce qui entraîne la libération par le cerveau de neurotransmetteurs tels que l'histamine et la sérotonine. L'histamine libérée stimule le centre du vomissement dans le cerveau, ce qui déclenche les symptômes typiques de la cinétose.

Dans de rares cas, les symptômes de la cinétose peuvent durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. Le risque de déshydratation dû à des vomissements prolongés en raison des pertes importantes de liquide et des pertes d'électrolytes qui en découlent est particulièrement présent en cas de maladies cardiovasculaires existantes. Dans cet état, la pression artérielle chute et la fréquence cardiaque s'accélère.

Les symptômes du mal des transports

• nausées, augmentation de la salivation
• vomissements
• agitation, hyperventilation, augmentation du halètement
• vocalisations
• vertiges
• augmentation de la transpiration
• tachycardie
• chute de la tension artérielle

Conseils de prévention

• Avant de partir en voyage, ne donner que des aliments faciles à digérer, si possible pauvres en graisses. Par exemple, une portion de poulet cuit avec du riz.

• Dépenser les animaux si possible avant de prendre la route. Pendant le sommeil, le sens de l'équilibre est abaissé et les stimuli visuels disparaissent.

• Des préparations de soutien contre les nausées devraient être administrées entre trente minutes et une heure avant le départ.

articles complémentaires

• Vetline : "Utilisation des antihistaminiques H1 en médecine vétérinaire" https://www.vetline.de/einsatz-von-h1-antihistaminika-in-der-veterinaermedizin
• Thieme "Le mal des transports (cinétose) du chien - un problème non résolu ?" https://www.thieme-connect.com/products/ejournals/abstract/10.1055/s-0031-1275576
• Thieme : "Efficacité de l'ondansétron dans le traitement des nausées chez 16 chiens atteints du syndrome vestibulaire : une série de cas" https://www.thieme-connect.com/products/ejournals/html/10.1055/s-0041-1723899